In French only, sorry guys!
A 21 ans, Matthias Dandois est déjà double champion du monde de BMX Flat (2008 et 2009). Il est aussi l’initiateur du projet Red Bull Flat Jazz et l'un des quatre riders internationaux qui y participent.
Comment abordes-tu le projet Red Bull Flat Jazz ?
Je trouve ça excitant parce qu'à côté du BMX, je possède aussi un background de musicien : j’ai joué de la batterie pendant 7 ans avant de me mettre au vélo. La musique est un art qui me parle vraiment, et je m’entraîne d’ailleurs tous les jours en musique. Ça me porte, ça dynamise les mouvements.
La culture musicale attachée au BMX Flat est plutôt rock à l’origine ?
C'est effectivement très rock, voire électro-rock, un peu comme dans la culture du skateboard. C’est pourquoi je trouve que cette rencontre avec le Jazz est novatrice, car ce n'est pas un pari évident. Mais ce qui est intéressant, c'est que les musiciens avec lesquels nous travaillons sont à la pointe du jazz moderne. Il ne s’agit pas de jazz traditionnel comme on pouvait en entendre dans les années 50, mais d’une musique très impulsive, très mouvementée, accidentée. J’avais moi-même une vision un peu old school du jazz, et j’ai été sidéré lorsque je les ai entendu, ils dépoussièrent vraiment l’image de cette musique. Le lien avec le BMX est donc apparu clairement.
Sur quel terrain se rencontrent les deux disciplines ?
En vélo, on évolue dans une logique de quasi-improvisation, c’est une discipline très axée sur le freestyle. Logiquement, la musique qui s'en rapproche le plus est le jazz. Les musiciens ont un canevas de départ, des chorus, des moments où ils vont se retrouver ensemble, mais évoluent le reste du temps en improvisation, ils brodent, ils partent en solo, exactement comme lorsqu’on fait des tricks à vélo.
Comment as-tu travaillé avec eux ?
Chaque rider propose un choix musical que le groupe adapte en version jazz. Ils savent absolument tout jouer et sont capables de remixer n’importe quel morceau. En ce qui concerne le déroulement, on s'accorde sur les grandes lignes et le reste sera très freestyle. En réalité, il est très difficile pour un rider de se caler exactement sur une musique ou, à l’inverse, pour les musiciens de se caler sur les riders. Il s’agit donc plutôt d’une interaction globale : tous les détails ne seront pas forcément calés, mais la rencontre entre les deux disciplines dégage quelque chose. C’est une sorte d’expérimentation.
Tu as l'air particulièrement enthousiaste...
C'est quelque chose de très nouveau pour nous tous. Nous nous sommes rencontrés, nous avons répété... Ce sont deux univers qui se connaissent peu mais qui se regardent, qui se jaugent, qui échangent et qui expérimentent ensemble. Quatre des meilleurs riders au monde qui rencontrent des musiciens à la pointe de leur art, ça ne peut donner que quelque chose d'exceptionnel !
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